J'avais pris la résolution de laisser ce blog au ralenti pour l'été . . .
Ce billet dans le fil de Imagine-In !, fait suite à Nocturnes et à Rêve.
Et le rossignol chante une fois encore
Avant que notre rêve ne nous prenne,
Il a chanté quand s'endormait Ulysse
Dans l'île où faisait halte son errance,
Et l'arrivant aussi consentit au rêve,
Ce fut comme un frisson de sa mémoire
Par tout son bras d'existence sur terre
Qu'il avait replié sous sa tête lasse.
Je pense qu'il respira d'un souffle égal
Sur la couche de son plaisir puis du repos,
Mais Vénus dans le ciel, la première étoile,
Tournait déjà sa proue, bien qu'hésitante,
Vers le haut de la mer, sous des nuées,
Puis dérivait, barque dont le rameur
Eût oublié, les yeux à d'autres lumières,
De replonger sa rame dans la nuit.
Yves Bonnefoy, 1923 - 1e juillet 2016, poète, critique d'art et traducteur
J'aime, merci pour ta page du jour, bises
RépondreSupprimerSans réfléchir, je suis happée par les mots, les sonorités, les images et les répons.
RépondreSupprimerMais, je le reconnais l'ensemble me semble parfois un peu trop hermétique. Ce n'est pas grave car cela ouvre la brèche de l'imagination...
Joli. Je ne connaissais pas. Merci de cette découverte. Beau jeudi.
RépondreSupprimerJe ne connais ce poète que de nom;je n'ai jamais lu ses oeuvres. C'est prenant et ce qu'il dit , très intéressant .Il mérite d'être plus connu.
RépondreSupprimerUne vraie beauté ce chat blanc..Bonne journée
J'aime beaucoup l'idée que le poète montre avant... :)
RépondreSupprimerLe pouvoir évocateur des mots est très grand.
Passe une douce journée Jeanne. Bises.
Bien joli poème évoquant notre besoin de voir, de comprendre, d'imaginer aidés en cela par les poètes!
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