Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

dimanche 23 avril 2017

Pour prolonger De fil en aiguille

Dans mon deuxième brin pour l'herbier 75, j'ai évoqué la tenture ou tapisserie du château d'Angers de manière brute en laissant en quelques minutes et presque sans retouche les mots suivre le fil de ma pensée vagabonde.

Sans explications car la mémoire affleure à peine la surface de la conscience.
Images fugaces remontées de mes années de petite fille de quatre ans.
 Entretenues par quelques photos jaunies en noir et blanc ou je tiens la main de ma tante habitant à Saumur dans un jardin public sous un monument impressionnant.
Toutes les petites filles n'ont pas l'émerveillement ou l'ennui de découvrir La tapisserie de l'Apocalypse selon Saint Jean, cette oeuvre du XIVe siècle en six pièces de 140 m de long à l'origine, qui venait d'être installée dans une galerie construite pour elle au château d'Angers.
Je n'ai aucune image mentale de la tapisserie proprement dite juste des paons dans les douves, dans les allées contournant des parterres fleuris. Je n'en avais jamais vu autant, et jamais non plus des paons blancs. Des merveilles aux mille regards qui ne se faisaient pas prier pour faire la roue.
Aucune image de cette tapisserie et pourtant son nom surgit toujours dans mon esprit à l'évocation d'Angers.
Alors est-il si étonnant que le magnifique regard du mouflon de Noushka  proposé à la page 72 de l'herbier et l'inspiration de Jamadrou déclinée en multiple fassent écho à la première des six pièces de la tenture de l'Apocalypse ? où l'on voyait sans doute entre autre
L'Agneau égorgé. « Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre1 »

Cette tapisserie, découverte par Jean Lurçat vers 1937 fut décisive pour l'oeuvre de cet artiste et lui inspira directement l'idée et l'envie du Chant du Monde, une merveilleuse et terrible tapisserie que j'ai également eu le bonheur d'admirer plus tard.

Jean Lurçat,
 La fin de tout, 1959
Le Chant du Monde, 1956 - 1965
Le titre donné à ce fragment par Jean Lurçat lui même est à mon avis délibérément en résonance avec le poème de Victor Hugo Quelle est la fin de tout ?, que j'ai choisi de partager pour le deuxième thème de la poésie du jeudi du défi n°184 des CROQUEURS DE MOTS proposé par Martine85

6 commentaires:

  1. Merci Jeanne... je ne connais pas mais sa longueur me fait penser à celle de Bayeux que j'ai vu en 2009... Jean Lurçat je découvre ! Bises

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  2. Elle est superbe cette tapisserie.
    Bises et bon dimanche Jeanne

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  3. des oeuvres magnifiques, en effet, merci de les évoquer Jeanne - sans doute difficiles d'accès pour une petite fille,mais combien formidables à revisiter lorsqu'on a acquis un peu de culture et...de sagesse

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  4. il y a juste quelques années que je l'ai vue et aussi le musée Lurçat, deux magnificences....Il y a une scénographie, pour l'Apocalypse, qui ajoute au côté grandiose et féérique,peut elle toucher de jeunes enfants je ne sais,moi, vieille adulte elle m'a époustouflée...j'aime ta phrase"la mémoire affleure à peine la surface de la conscience",c'est souvent ce que je ressens....

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  5. 140 m de long--- plusieurs morceaux bien sur-
    je découvre et suis charmée- bravo les artistes !
    un patrimoine inestimable-
    bisous et bon dimanche-

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  6. En te lisant , je me souviens avoir vu cette tapisserie à ANGERS ;les choristes qui nous avaient reçus, nous avaient emmenés la voir.Une vraie merveille ! bonne semaine frisquette chez nous

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